CIRCULATION EXTRA-CORPORELLELa technique de circulation extra-corporelle, appliquée à l'humain depuis les années 1950-1960, permet le remplacement temporaire de la fonction cardio-respiratoire par une machine coeur-poumons artificiels.
La technique assure un drainage total du sang veineux à partir de l'oreillette droite ou des deux veines caves, l'oxygénation par la machine de CEC et la réinjection du sang artérialisé au niveau de l'aorte. Elle assure donc un débit sanguin au niveau de tous les organes, y compris le cerveau. Elle s'accompagne de la mise en hypothermie relative (
+ 26° C) de façon à réduire de 50 à 70 % la consommation d'oxygène du patient et de l'arrêt de la ventilation pulmonaire.
La circulation extra-corporelle permet donc d'arrêter le coeur et d'opérer dans des conditions de sécurité chirurgicale raisonables.
Cependant, cette technique est grevée d'un
taux de complications non négligeable puisqu'elle induit, entre autres, des phénomènes d'inflammation très importants ou encore un risque hémorragique non négligeable pouvant causer des dégâts organiques parfois irréversibles.
C'est ainsi que peuvent s'observer des complications neurologiques (jusqu'à un tiers des patients opérés peuvent en souffrir, ces complications pouvant aller de la simple paresthésie transitoire jusqu'à l'accident vasculaire cérébral définitif, voire létal), des complications hématologiques (anémies), des complications pulmonaires (ARDS).Certaines études récentes montrent un avantage significatif à réaliser des pontages coronaires sans CEC, sur le plan des complications postopératoires.
Schéma de connection du patient à la CEC
Une canule est introduite dans l'oreillette droite (1), permettant une récupération du sang désoxygéné, et une canule est placée dans l'aorte ascendante (2), permettant un retour du sang oxygéné dans la circulation générale.